Spécialiste des finances publiques, habitué de décrypter les questions socio-économiques.
Vulgariser : un service rendu à la collectivité
"Je suis une sorte de journaliste de luxe"
Etienne de Callataÿ (1962) n'a pas son pareil pour décortiquer l'actualité socio-économique. Fréquemment sollicité par les médias, vous connaissez certainement son visage et sa voix. Tax-shift fédéral, réforme des pensions, fluctuation de la zone euro, crise grecque, ... quel que soit le sujet et sa complexité, il veille à décrypter de façon intelligible, sans jargon excessif. S'il aime convaincre, il cherche surtout à élever le débat intellectuel. Sa tasse de thé ? L'équilibrage entre préoccupations sociales et économie de marché.
Socio-économie
Etienne de Callataÿ (1962) passe son enfance dans la périphérie bruxelloise mais choisit Namur pour ses études supérieures. En candis, il cumule sciences politiques et sciences économiques, puis opte pour l'économie en licences. Vu que le débat politique le passionne, quoi de mieux selon lui qu'une bonne compréhension des questions économico-financières pour le cerner? En 1986, il peaufine ses études à la London School of Economics.
Institutionnel
Son premier job sera la Banque Nationale, en 1987. Il y travaille au services d'études, dans la cellule finances publiques. "Pendant cinq ans, j'y ai appris le goût de l'excellence car à la Banque Nationale, il ne fallait pas écrire vite, il fallait écrire juste !". Ce poste lui offre aussi la possibilité de développer des proximités avec le monde politique et les institutions internationales. Il quitte d'ailleurs Bruxelles en 1992 pour Washington, où il intègre le FMI et le département de dépenses publiques, en particulier la division en charge des pays industrialisés. Il y fait également de nombreuses missions d'assistance technique, dans des pays en développement.
Cabinet politique
En 1996, le cabinet Dehaene recherche un chef de cabinet adjoint, francophone et au profil d' économiste. Etienne est candidat mais manque de soutien politique. A Washington, il rencontre Philippe Maystadt, alors Ministre des Finances. Le PSC accepte de l'adouber, il obtient le poste. Ce sera au final une expérience extrêmement enrichissante même si, politiquement, elle fut assez difficile. Car le contexte est singulier. Déjà les grandes reformes du gouvernement Dehaene (plan global, indice santé, pensions,...) sont passées et la coalition est désormais davantage préoccupée à se neutraliser. Mais ce sont surtout les années Dutroux et la crise de la dioxine. En 1999, le CD&V perd les élections, et avec lui le PSC.
Private Banking
Plutôt que de travailler pour une autre famille politique ou retourner à Washington, Etienne postule dans le secteur privé. La Banque Degroof l'engage comme Chief Economist et il y devient membre du comité de direction. Il y est aussi responsable d'une équipe d'analystes financiers. Mais il apprécie particulièrement son rôle de communiquant, tant en interne, que vers l'extérieur. En 2015, une fin sera mise à cette collaboration avec Degroof pour retourner à l'enseignement académique. Mais au printemps de 2016 nous retrouvons Etienne au berceau d’ Orcadia Asset Management, le gestionnaire de patrimoine tout neuf, dont il est aussi bien Président que Chief Economist.
Parler vrai!
Etienne de Callataÿ aime vulgariser les questions socio-économiques. Au travers de blogs, via les médias, lors des cours qu'il donne à l'université de Namur ou lors de conférences, il cherche sans cesse à expliquer, décrypter, convaincre. Et contribuer ainsi à l'animation du débat intellectuel. "Modestement, de la sorte, je tente de rendre service à la collectivité."
