Augustin Wigny

Qui est Augustin Wigny ?
CEO de Caméléon, premier acteur de ventes privées en Belgique et premier eco-building d'Europe.
Institution internationale, secteur bancaire, cabinet ministériel, consulting, domaine commercial, ... Il y en a qui présentent un parcours professionnel des plus étoffés et divers! Augustin Wigny (1969) fait partie de ceux-là. Il faut reconnaître que dans la famille Wigny il y a de la stimulation dans l'air, dès le plus jeune âge. Un grand-père politicien illustre, un oncle ponte du Fonds Monétaire International, un autre à la tête d'une grande banque européenne. Autant de rôles modèles dans la famille, des sources d'inspiration mais aussi de pression certaine. "Il est évident que l'on ne pouvait se satisfaire de la médiocrité", admet Augustin Wigny.
Portes sur le monde
Après les Latin-grec au Collège Saint-Michel, il choisit l'école de commerce Solvay de l'ULB. Après des humanités plutôt littéraires, il voulait du contenu. La physique pure le tente mais il préfère écouter la raison et la réalité du marché de l'emploi. Parallèlement à ses études à Solvay, Augustin fait un Bachelor en Sciences sociales et politiques à Anvers. "C'est sans conteste l'année qui m'a le plus marquée à l'époque car outre que je trouvais les sujets fascinants, ces études étaient axées sur l'humain".
Dans le même ordre d'idée, Augustin Wigny a envie d'ouverture sur le monde. Alors que ses amis d'unif postulent à tout va en Belgique, lui prend un vol pour Washington et la Banque Mondiale. "J'y ai frappé à toutes les portes, j'ai envoyé des centaines de CV, j'en déposais même sur les pare-brises des plus grosses voitures sur le parking ! Aprés 3 ou 4 mois, la porte était la bonne et j'ai obtenu un projet."
S'il reste près de deux ans à la Banque Mondiale, il aura surtout l'occasion de vivre quelques mois en Afrique, notamment en Ethiopie. Une période qu'il qualifie de fascinante. "Ce sont des souvenirs incroyables. Je me souviens par exemple m'être retrouvé au fin fond de la savane, dans la hutte d'un chef de village, à discuter de la circulation de la masse monétaire!". Pour lui, ces deux années à la Banque Mondiale seront d'abord des rencontres, des échanges multiculturels, une source infinie d'enrichissement personnel. "Un grand coup de vent du large". Pourtant, il sait que la vie d'expatrié n'est pas pour lui, trop rattaché à ses racines, à sa Belgique natale.
Il rentre donc au pays. Avide d'autres rencontres: "je suis arrivé en Belgique doté d'une nouvelle curiosité, d'un nouvel esprit, d'un nouvel élan. Cela m'a fait rencontrer nombre de nouvelles personnes". Ce qui ne l'empêche pas de rappeler d'anciens contacts. Ainsi, Peter Praet, professeur pour lequel il avait été assistant à l'ULB, lui ouvre les portes de la Générale de Banque. Augustin Wigny y reste 4 ans, comme Senior-economist.
En 1999, Peter Praet quitte la banque pour le cabinet de Didier Renders, Ministres des Finances. Augustin le suit mais intègre le cabinet du ministre des télécommunications et des entreprises publiques, Rik Daems. "Quand Peter Praet a quitté la banque, il m'a en quelque sorte pris dans ses valises " sourit Augustin. Deux ans plus tard, c'est retour au secteur privé et le Boston Consulting Group, pour un poste de consultant. Là aussi, c'est le fruit de rencontres: "au cabinet, je ne cessais de côtoyer des consultants. J'ai appris à les connaître, à connaître leur métier et un jour, j'ai eu envie de ce type de job".
Secteur public, secteur privé, conseil, entrepreneuriat, business ... des passages de l'un à l'autre totalement naturels pour Augustin Wigny. Lui déteste l'idée d'une carrière trop planifiée et voit plutôt le monde du travail davantage comme un grand carrousel: "il y a des floches qui passent et il faut savoir les saisir au bon moment".
Le grand saut
La plus grande rupture sera finalement son arrivée chez Caméléon. Mais encore une fois, c'est avant tout une histoire de rencontre et d'amitié. "Je connaissais Jean-Cédric Van der Belen depuis longtemps. Un jour il est venu me voir et m'a demander de l'aider, il était en pleine restructuration des passifs et bilans de sa société. A l'époque, je voyageais énormément pour BCG et disposais de longs temps d'attente dans les aéroports." C'est donc entre deux avions qu'Augustin Wigny compulse les dossiers de Caméléons. "Au fur et à mesure que je travaillais sur ces dossiers, je me suis rendu compte que ce que Jean-Cédric avait créé était phénoménal". Les discussions entre les deux hommes s'enchaînent puis un jour de 2004, Augustin décide de faire le grand saut: il démissionne de BCG et intègre pour de bon Caméléon. S'il reconnaît le réflexe très entrepreneurial, il insiste surtout sur une complémentarité en termes de compétences et sur des valeurs communes: "Nous sommes complètement alignés sur les valeurs telles que la parole donnée, l'honnêteté, l'intégrité, des valeurs humaines en somme. Cela se reflète dans l'esprit qui règne à Caméléon depuis ses débuts et sa culture très familiale, jeune, dynamique et professionnelle."
Aujourd'hui, Caméléon est une société qui ne connaît pas la crise et qui ne cesse de se renouveler. Premier acteur de ventes privées en Belgique, elle réalise un chiffre d'affaire de plus de 40 millions d'euros avec une croissance dépassant les 30%. Caméléon c'est aussi le premier magasin éco-construit d'Europe. Dans son point de vente de Bruxelles, traîne même un piano. Augustin Wigny, pianiste confirmé, y joue de temps à autre...